Echographie
Mme C., 41 ans, psychiatre, nous a été adressée par un confrère pour un œdème cornéen. Elle ne présente pas d’antécédent ni sur le plan général, ni sur le plan ophtalmologique, notamment pas de poussées d’herpès, pas de port de lentilles, pas de chirurgie réfractive. À son arrivée dans notre service, elle se plaint d’une douleur et d’une vision qui s’est troublée en quelques jours.
La dystrophie de Fuchs, autrefois dénommée cornea guttata, fait l’objet d’une prise en charge thérapeutique de plus en plus précoce. Le développement de la greffe endothéliale, dont les résultats visuels sont très bons, explique que la décision d’intervenir soit prise actuellement à un stade relativement précoce de la pathologie.
On estime que 5 milliards de personnes, soit la moitié de la population mondiale, pourraient être myopes d’ici à 2050 [1]. Ralentir et freiner ce phénomène est essentiel.
De nombreuses classifications du kératocône (KC) existent déjà, qu’il s’agisse de classifications de sévérité ou de profils topographiques. Lors des 2 dernières décennies, de « nouveaux » outils pour le diagnostic et le suivi du KC sont apparus progressivement, tels que la topographie d’élévation, devenue le gold standard devant la topographie spéculaire (Placido), mais aussi l’aberrométrie ou encore le mapping épithélial OCT et l’OCT-HR structurel. En raffinant le diagnostic, ils donnent ainsi l’accès à de nouvelles classifications.
Le kératocône est une dégénérescence cornéenne d’étiologie encore indéterminée caractérisée par un amincissement et une protrusion non inflammatoire de la cornée. Il entraîne une baisse d’acuité visuelle plus ou moins profonde, pouvant nécessiter une greffe de cornée au stade ultime de la maladie. L’un des grands enjeux thérapeutiques de cette maladie est d’en stopper l’évolution, notamment par l’utilisation du cross-linking.
