Echographie

Le glaucome chez un patient myope, surtout en cas de forte myopie, représente un défi diagnostique et thérapeutique non seulement pour l’ophtalmologiste généraliste, mais également pour le spécialiste du glaucome. Les caractéristiques anatomiques propres à l’œil myope, les incertitudes liées aux examens complémentaires, ainsi que l’imprécision de la tonométrie en raison d’une sclère et d’une cornée plus souples compliquent considérablement la prise en charge.

La cornée humaine est un tissu avasculaire qui permet de lui assurer une transparence essentielle pour la vision. Cet état physiologique est maintenu par un équilibre complexe entre des facteurs antiangiogéniques — comme la thrombospondine 1 ou le Pigment Epithelium-Derived Factor (PEDF) — et des facteurs proangiogéniques — VEGF, FGF (Fibroblast Growth Factor), IL 1β. Lorsqu’un déséquilibre survient, souvent en raison d’une inflammation, d’un traumatisme ou d’une hypoxie prolongée, une néovascularisation cornéenne (NVC) peut apparaître, caractérisée par…

Les injections intravitréennes d’antifacteurs de croissance endothéliaux vasculaires (anti-VEGF) constituent actuellement le traitement de première intention de la dégénérescence maculaire liée à l’âge néovasculaire (nDMLA). Toutefois leur durée d’efficacité est limitée, nécessitant des administrations fréquentes et des visites régulières, ce qui représente une charge importante pour les médecins, les patients et le système de santé. L’objectif final du traitement de la nDMLA est de minimiser l’activité de la maladie, ce qui souligne le besoin de nouveaux agents…

La myopie est en constante progression et devrait concerner une personne sur 2 d’ici 2050, avec 10 % d’entre elles qui présenteront une myopie forte — définie par une longueur axiale  de plus de 26 mm ou une réfraction de -6 D [1]. Chaque dioptrie supplémentaire augmente le risque de complications oculaires, et donc de déficience visuelle, c’est pourquoi la prévention et la freination de la myopie chez l’enfant doivent être au cœur de nos pratiques.

Le traitement chirurgical de la myopie a débuté dans les années 1980. Il s’appuyait initialement sur les techniques incisionnelles cornéennes visant à aplatir la cornée centrale par affaissement biomécanique à l’aide de kératotomies radiaires, puis sur l’insertion de segments d’anneaux intracornéens en PMMA.