Pour paraphraser Héraclès, il n’y a guère que le changement pour ne pas changer. La profession d’ophtalmologiste bouge. Les technologies de prise en charge des patients progressent. Le système de santé évolue. Nécessairement, la pédagogie se doit de changer aussi, au risque d’obsolescence program­mée. Rassurons-nous, ce ne sont pas les changements qui manquent en pédagogie médicale.
Une réforme des études médicales voulue sur le territoire national s’applique actuellement sur les 3 cycles des études supérieures médicales et de spécialités, qui englobe l’ophtalmologie bien sûr. Le cursus médical se transforme pour les futurs spécialistes en ophtalmologie. La formation initiale intègre de plus en plus de pédagogie expériencielle, avec notamment la simulation et les examens cliniques objectifs structurés (ECOS) qui sont devenus incontournables.
D’autres modalités pédagogiques et de validation des connaissances ouvrent de nouvelles perspectives à l’enseignement, parfois empruntées à nos voisins étrangers ou à nos cousins outre-Atlantique. Quels sont ces changements et ­comment sont-ils vécus par les principaux intéressés, les futurs ophtalmologistes ? C’est ce que je vous propose de lire dans ce ­dossier spécial qui traite des nouvelles approches pédagogiques pour les ophtalmologistes.

En vous souhaitant à tous une bonne lecture,

Pr Jean-Louis Bourges
Responsable des urgences ophtalmologiques de l’APHP Université de Paris Cité,
Hôpital Cochin, Paris