Jean-Pierre Meillon

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Réfraction manuelle sur kératocône : méthode de la fente sténopéique

La méthode de la fente sténopéique permet d'approcher avec une bonne précision les fortes corrections cylindriques dans les astigmatismes irréguliers : kératocônes stade II et/ou cornées traumatisées. Lire la suite

Myopie évolutive : facteurs de risque et tentative de freination

L'apparition de la myopie semble liée au mode de vie, au type d'éducation ou à l'histoire réfractive familiale. C'est pourquoi les études sur ce sujet sont difficiles et controversées car il est difficile de séparer la génétique des facteurs environnementaux. La multiplicité des moyens étudiés pour ralentir la progression de la myopie démontre l'absence de traitement réellement efficace à l'heure actuelle. Cependant, l'augmentation de l'incidence de la myopie à travers le monde crée un véritable problème de santé publique que les scientifiques essaient de résoudre depuis plus de 30 ans. La recherche dans ce domaine reste active, notamment sur la qualité de l'image rétinienne périphérique, et peut laisser espérer des résultats dans un avenir plus ou moins proche. Lire la suite

Cas n°26. Faibles acuités et distance de travail sur écran. La taille de l'écran et le choix du zoom sont primordiaux !

Monsieur R., âgé de 58 ans, est écrivain. Ancien fort myope, pseudophaque bilatéral, handicapé par des pathologies rétiniennes et de faibles acuités, il utilise un écran d'ordinateur plus de sept heures par jour. Avc ses verres progressifs toutes distances, bien tolérés dans la vie courante, il n'arrive pas à travailler sur écran et a recours à des verres unifocaux qui l'obligent à adopter une distance très rapprochée responsable de douleurs dans le dos et de plaintes visuelles. Des verres de proximité et un agrandissement de la présentation de page à l'écran vont permettre à ce patient de retrouver un bon confort visuel, une posture normalisée et la distance de travail de 50 cm souhaitée. Lire la suite

Prismation verticale chez le presbyte : pièges à éviter

La prismation verticale consiste à incorporer à un verre correcteur un prisme base en haut et en bas, permettant de rétablir la fusion des images perçues décalées verticalement. Elle exige une bonne coordination entre l'ophtalmologiste, l'orthoptiste et l'opticien. Un essai préalable d'au moins un mois, avec des prismes souples, posés sur des verres provisoires comportant une correction la plus précise possible, devrait être proposée avant toute prescription de prismation incorporée. Une bonne connaissance des spécificités et des normes de fabrication des verres progressifs de dernières générations permettent à l'opticien de fournir un équipement définitif conforme à la prescription et offrant une efficacité à celle obtenue avec les verres d'essais. Lire la suite

Cas n°25 : Diplopie inattendue après opération de la cataracte du premier oeil

Ce cas met en évidence le risque imprévu d’une diplopie après opération de la cataracte du premier oeil chez un sujet initialement emmétrope et sans problème binoculaire connu. Bien que le patient soit finalement satisfait du résultat, la question qui se pose est : pouvait-on prévoir cette décompensation verticale aboutissant à un port permanent de lunettes, alors que le souhait du patient était de ne plus dépendre de lunettes pour voir de loin ? Lire la suite

Indications des verres progressifs sur mesure : attention aux prises de mesures !

Seule une minorité de presbytes semblent parfaitement satisfaits des résultats obtenus avec des verres progressifs de type généraliste. C’est pour cette raison que les fabricants proposent des verres progressifs personnalisés adaptés aux nouvelles exigences des porteurs. Cependant, la collecte de renseignements objectifs et subjectifs concernant le porteur, les conditions d’utilisation et le type d’amétropie est de première importance. La qualité de ces informations, plus nombreuses et plus complexes que pour un progressif généraliste, conditionne celle du résultat. Par ailleurs, Il faut éviter de prescrire ces verres haut de gamme à des patients qui présentent une fragilité psychologique, qui se plaignent de gênes visuelles liées à des troubles du champ visuel ou ayant une mauvaise acuité.  Lire la suite

Histoire de cas 24 - Diplopie après opération de la cataracte d'un fort anisométrope : l'aniséiconie mise en cause

Monsieur A. C., né en 1929, est anisométrope depuis l’enfance, avec une myopie unilatérale gauche qui s’est développée pendant l’adolescence. L’autre oeil étant emmétrope, il n’a jamais porté de lunettes en permanence. En 1947, à l’âge de 18 ans, ce patient est victime de l’explosion d’un obus qui provoque la luxation du cristallin de son oeil gauche. Opéré d’urgence, sans autres dommages intraoculaires, il récupère une bonne acuité avec un verre d’aphake de faible puissance du fait de la myopie antérieure de cet oeil. La correction prescrite n’est pas portée en permanence car elle crée un déséquilibre binoculaire. En juin 2011, à l’âge de 82 ans, il est opéré d’une cataracte de l’oeil droit avec pose d’un implant de chambre postérieure, mais il est victime d’une neuropathie ischémique antérieure aiguë dont la conséquence est un déficit inférieur du champ visuel de l’oeil droit avec épargne du point de fixation. Pour palier le déficit du champ visuel de l’oeil droit et obtenir la meilleure acuité, une correction est prescrite pour les deux yeux. Réalisée en lunettes et en lentilles de contact, elle n’est pas tolérée en vision binoculaire car elle produit une diplopie insupportable. Lire la suite

Plaintes visuelles en vision proximale : le contrôle de la fusion est primordial

Les projecteurs de tests utilisés pour faire la réfraction permettent de dépister les hétérophories et d’apprécier rapidement les degrés de vision binoculaire (VB) en vision de loin. En revanche, le contrôle des amplitudes d’accommodation et de fusion est plus difficile à réaliser en vision proximale et prend du temps. Or les demandes visuelles actuelles pour utiliser un écran d’ordinateur, une tablette tactile, un smartphone, faire des travaux de précision… exigent non seulement une correction parfaite pour les distances requises, mais une bonne amplitude fusionnelle. Nous proposons un test simple permettant de vérifier la fusion en vision de près et en vision intermédiaire. Lire la suite

Cas n°23. Quand l'autoréfractomètre s'affole, une réfraction manuelle s'impose

Monsieur T. est né en 1984. Après une scolarité sans problème visuel, il fait des études supérieures au cours desquelles sa vision se dégrade. En 2006, il consulte car il voit moins bien de loin et des verres correcteurs lui sont prescrits pour corriger une légère myopie. Après un master spécialisé finance, il intègre en 2009 un grand groupe où il travaille plus de six heures par jour sur un écran d'ordinateur. Se plaignant d'une gêne visuelle de l'œil droit et de céphalées, il consulte son ophtalmologiste qui constate l'apparition d'un fort astigmatisme de l'œil droit. Les topographies cornéennes demandées confirment la survenue d'un kératocône bilatéral prédominant à droite. La correction prescrite à partir de la kératométrie et de l'autoréfractomètrie se révèlera inconfortable et sera abandonnée. Une réfraction manuelle, utilisant la méthode du brouillard, aboutira à une correction moins forte, plus performante et bien tolérée. Lire la suite

Cas n°22 : Après 55 ans, le port non contrôlé de lunettes loupes de lecture rend difficile la prescription d'une bonne correction de près

Madame L. est coquette et n'aime pas porter de lunettes. Née en 1950 et légèrement hypermétrope, elle a vécu sans correction jusqu'à l'âge de 47 ans. Dirigeant une galerie d'art, et commençant à être gênée pour la lecture des petits caractères, elle achète des lunettes loupes et portera successivement des +1,50, +2,00 et +2,50 avant de se décider, à l'âge de 57 ans, à consulter un ophtalmologiste. Le médecin constate qu'elle est hypermétrope et lui prescrit des verres progressifs. L'équipement n'est pas toléré et les habitudes prises par la patiente vont compliquer la tâche de l'ophtalmologiste et de l'opticien. Lire la suite

Cas n°21 : Equipement optique du fort hypermétrope presbyte

Madame R., née en 1962, fort hypermétrope-astigmate, présente une amblyopie profonde de l'œil gauche. Elle a été opérée d'un strabisme convergent à l'âge de 5ans. Equipée en lentilles de contact (LC) depuis de nombreuses années, elle doit actuellement avoir recours à des lunettes en fin de journée en raison d'une insuffisance lacrymale. Devenue presbyte et dépendante d'une correction distincte pour la VL et la VP, des verres progressifs lui sont prescrits en 2008. Les résultats sont décevants : champ de vision vertical très réduit et vision imparfaite en VL ; de près, la lecture des petits caractères est impossible. Le choix de la monture et le centrage sont incriminés. L'équipement du fort hypermétrope en verres progressifs – en particulier avec un œil amblyope – met en évidence la nécessité de prendre certaines précautions si l'on veut obtenir des performances et un confort satisfaisants. Lire la suite

Histoire de cas n°20

Madame F., née en 1951, est hypermétrope. Devenue presbyte et acceptant mal la dépendance permanente aux lunettes, elle consulte pour bénéficier d'une chirurgie réfractive de type presbylasik. En fonction de son amétropie et de ses performances visuelles, un traitement par lasik, avec une légère bascule, lui est proposé : VL/VI pour l'œil droit directeur et VI/VP pour l'œil gauche.Opérée des deux yeux à un mois d'intervalle, la patiente n'a plus du tout besoin de lunettes. Cinq ans après le presbylasik, sa presbytie ayant progressé, un complément de traitement laser lui est proposé. La patiente alors âgée de 56 ans n'est pas tentée par une nouvelle intervention et choisit de porter des lunettes d'appoint... Lire la suite

Equipement de l'anisométrope presbyte en verres progressifs. Qu'en est-il aujourd'hui?

L'anisométropie faible ou forte n'est pas une contre-indication absolue à l'équipement en verres progressifs ». Cependant, avant de poser l'indication de ce type d'équipement, il est indispensable de différencier les anisométropies congénitales des anisométropies acquises et d'analyser les désordres binoculaires qui en découlent. Ceci était la conclusion d'une étude publiée en 1998 dans le Journal français d'ophtalmologie. Qu'en est-il aujourd'hui ? Lire la suite

Histoire de cas. Le port anormalement penché d'une monture peut masquer une hétérophorie importante!

Monsieur G., né en 1963, est fort myope, astigmate, anisométrope, équipé de verres unifocaux. Statisticien, travaillant de nombreuses heures sur écran, il souffre de douleurs oculaires et de céphalées et se plaint d'éblouissement. À chaque renouvellement de correction, il rencontre des difficultés d'adaptation en vision binoculaire et doit faire ajuster sa monture penchée du côté gauche. Un bilan orthoptique, demandé par son ophtalmologiste, met en évidence une hypophorie de l'œil gauche jugée responsable des plaintes décrites par le patient. Après 15 séances de rééducation, la gêne persiste. Devenu presbyte, la question d'un équipement en verres progressifs est posée... Lire la suite

Information auteur

Email :

Etablissement : Opticien consultant, chargé de cours en orthoptie, UPMC Paris-VI

Profession : Opticien