Echographie

Le kératocône (KC) est une ectasie cornéenne, en principe non cécitante, caractérisée par un amincissement et une cambrure irrégulière progressive de la cornée, en relation avec des facteurs génétiques et environnementaux (allergie) ou comportementaux (frottement ou compression oculaire) multiples. Il touche plus souvent les adolescents et les adultes jeunes de milieux socio-éducatifs défavorisés. Sa prévalence varie selon les méthodes de détection et l’origine géographique (épicentre moyen-oriental, entre 1/100 000 en Sibérie et 9% à Chypre). Malgré les progrès…

Les ophtalmologistes non-spécialistes et leurs assistants sont souvent peu à l’aise pour utiliser toutes les subtiles possibilités de l’examen classique au biomicroscope des différentes couches de la cornée, et parfois pas tout à fait assez expérimentés pour en reconnaître les pathologies les plus rares ou plus discrètes. L’OCT-SD de la cornée et la rétro-illumination pupillaire infrarouge apportent des éléments nouveaux, pertinents et très utiles pour la compréhension et la documentation de la pathologie cornéenne, qui complètent ou parfois remplacent avantageusement…

L’OCT Spectral Domain a une résolution axiale de l’ordre de 5 µm, voire 3 µm pour les appareils les plus récents, qui permet la segmentation de l’épithélium cornéen et l’obtention de cartes de l’épaisseur épithéliale cornéenne. Le développement de cette technologie a permis des progrès importants dans le diagnostic des pathologies de la surface oculaire.

Si les OCT ont initialement été introduits dans le domaine de l’ophtalmologie pour imager le segment postérieur (rétine et nerf optique), les dernières avancées en font désormais un outil majeur d’analyse du segment antérieur qui vient compléter notre arsenal diagnostique. Ils se démarquent des technologies OCT Time-Domain et Spectral-Domain tant par la rapidité de leurs acquisitions que par la qualité de la résolution des images qu’ils proposent.

Le thème de la SFO 2024 est l’infection oculaire qui est peu traitée ici. Les orateurs ont beaucoup communiqué sur les immunomodulateurs en inflammation de la surface oculaire, avec le tacrolimus dont l’intérêt s’élargit.