Laurence Mahieu

Tous les articles de cet auteur

La maladie de Horton : une urgence thérapeutique

Mme B. consulte en urgence pour une baisse d'acuité visuelle (AV) bilatérale avec absence de perception lumineuse à l'œil droit et une AV de 2/10e Parinaud 10 à gauche.L'examen du fond d'œil fait apparaître un œdème papillaire diffus bilatéral avec un aspect blanc crayeux. On retrouve aussi un œdème rétinien ischémique dans le territoire de l'artère cilio-rétinienne (ACR) gauche (figure 1) Lire la suite

Chirurgie de la cataracte et pathologie rétinienne

En préopératoire, il existe trois principales situations rétiniennes susceptibles de modifier la prise en charge chirurgicale d'une cataracte : - la dégénérescence maculaire liée à l'âge qui pose la question de l'influence d'une chirurgie sans incident sur l'évolution de la maladie, - la rétinopathie diabétique et le risque d'aggravation après la chirurgie, sachant que la prévalence de la cataracte est élevée et précoce chez les patients diabétiques, - les antécédents de chirurgie vitréo-rétinienne puisque la progression de la cataracte est une conséquence bien connue de la vitrectomie. En post-opératoire, la survenue d'un syndrome d'Irvine Gass justifie une prise en charge adaptée. Lire la suite

La neuropathie optique ischémique antérieure

Devant une neuropathie optique ischémique antérieure (NOIA), on doit toujours évoquer deux diagnostics : - la NOIA artéritique de la maladie de Horton, liée à une thrombose des artères ciliaires postérieures courtes par l'artérite gigantocellulaire - la NOIA non artéritique qui correspond à un mécanisme d'hypoperfusion de la tête du nerf optique. En effet, la vascularisation de la tête du nerf optique est de type terminale, assurée par un cercle artériel anastomotique de Zinn-Haller divisé en une partie supérieure et une partie inférieure, et formé à partir des branches paraoptiques des artères ciliaires postérieures courtes, issues de l'artère ophtalmique. Lire la suite

Oedème papillaire : conduite à tenir en pratique clinique

L'ophtalmologiste est souvent le premier à découvrir un œdème papillaire, parfois de manière tout à fait fortuite, avec le risque possible d'être face à une urgence neuro-chirurgicale. Son rôle est important car c'est lui qui va pouvoir éliminer un pseudo-œdème papillaire et éviter à certains patients un bilan lourd incluant IRM et ponction lombaire. C'est aussi l'ophtalmologiste qui va orienter le bilan étiologique en différenciant une neuropathie optique œdémateuse d'un œdème papillaire de stase. La conduite à tenir peut se schématiser en trois grandes étapes qui permettent de systématiser la prise en charge de ces patients. Lire la suite

La chirurgie des néovaisseaux choroïdiens du myope fort

La néovascularisation choroïdienne survient chez à 4 à 10 % des patients porteurs d'une myopie forte pathologique (MF), et représente avec l'atrophie choriorétinienne progressive du pôle postérieur la principale cause de malvoyance chez ces patients. La fin des années 90 et le début des années 2000 ont vu l'essor de plusieurs techniques chirurgicales pour la prise en charge des néovaisseaux choroïdiens (NVC) associés à la myopie forte. Les options chirurgicales qui ont été élaborées sont l'exérèse transrétinienne des NVC et la translocation maculaire. Lire la suite

La présentation de l’interne : Choriorétinite aiguë placoïde syphilitique

  Monsieur D., 63 ans, se présente en urgence à la consultation d’ophtalmologie pour une baisse d’acuité visuelle de l’œil gauche d’évolution rapide, sur un œil blanc, ayant débuté deux jours auparavant dans l’hémichamp temporal, associée à une douleur oculaire modérée et des céphalées. Il a comme principal antécédent une cardiopathie ischémique avec stents actifs bien équilibrée.     Lire la suite

Information auteur

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Etablissement : Centre de la rétine, CHU de Toulouse, Toulouse

Profession : Ophtalmologiste