Le lien entre pollution de l’air et DMLA se confirme
En 2019, une équipe taiwanaise avait déjà estimé que le risque de développer une DMLA augmentait pour les personnes vivant dans les zones les plus polluées par la circulation routière par rapport à celles habitant les zones les moins polluées (voir CDO 231). Des chercheurs de l’University College de Londres viennent de publier une étude qui va dans le même sens.

En se basant sur les données de 115 954 participants à la UK biobank study, ils ont observé que le quart des participants le plus exposé à la pollution atmosphérique avait 8% de risque de plus de développer une DMLA que le quart le moins exposé à celle-ci. Dans le détail, ils notent que l’exposition aux particules fines de moins de 2,5 µm (PM2,5) était particulièrement liée au risque de DMLA, tandis que l’exposition à n’importe quel polluant étudié (PM2,5, PM10, NO2, NOX) était associée à des différences d’épaisseur dans les couches de la rétine. Sans avoir identifié précisément les mécanismes en jeu, les chercheurs suggèrent que la pollution atmosphérique ambiante pourrait favoriser l’apparition de la DMLA via le stress oxydatif ou l’inflammation.
Chua SYL, Warwick A, Peto T et al. Association of ambient air pollution with age-related macular degeneration and retinal thickness in UK Biobank. Br J Ophthalmol. Published Online First: 25 January 2021.
N. Le Jannic