Un lien entre pollution de l’air et DMLA ?

Pour réduire les risques de DMLA, ne pas faire son footing à proximité d’une route où passent de nombreuses voitures et éviter de sortir durant les heures de fort trafic routier. Voilà les conseils que donnent Suh-Hang Hank Juo et son équipe, de l’université médicale de Chine, à Taiwan. Pour en arriver à cette conclusion, ils ont puisé dans deux bases de données : l’une de l’Assurance maladie, l’autre sur les mesures de la qualité de l’air.

Ils ont ainsi suivi plus de 39 000 personnes âgées de 50 ans et plus au début de l’étude et ne présentant alors pas de signe de DMLA. Et ont calculé pour chacune d’entre elles l’exposition annuelle au monoxyde de carbone et au dioxyde d’azote. Au cours des 11 ans de suivi, 1 142 participants ont déclaré une DMLA. Après avoir pris en compte les autres facteurs de risque, tels que l’âge, le sexe, les revenus et l’historique médical, ils ont conclu que le risque de développer une DMLA augmentait de 84% pour les personnes vivant dans les zones les plus polluées par la circulation routière par rapport à celles habitant les zones les moins polluées ! Dans une interview accordée à Reuters sur le sujet, des chercheurs américains soulignent cependant qu’il s’agit là d’une association statistique et que les études doivent se poursuivre pour trouver l’éventuel lien de cause à effet.

Chang K, Hsu P, Lin C et al. Traffic-related air pollutants increase the risk for age-related macular degeneration. Journal of Investigative Medicine Published Online First: 19 August 2019.

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