E-Ophta contre Snof : jeu, set et match

Le syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) avait assigné en justice la SARL E-Ophta de Dunkerque, composée exclusivement d’opticiens et d’optométristes, pour avoir indiqué sur son site internet et d’autres supports des informations fausses sur sa capacité à proposer des prestations ­médicales ophtalmologiques. Après une première condamnation en 2017, cassée en appel, le Snof avait obtenu gain de cause ­devant la cour de cassation puis devant la cour d’appel de Douai (voir CDO 233 et 236).

E-Ophta avait alors de ­nouveau fait appel, mais ce pourvoi en cassation vient d’être à son tour rejeté. Ainsi, « la Cour confirme la validité du jugement rendu en appel, lequel précise que la société E-Ophta a fait une faute en proposant la « prescription de lunettes et de lentilles de contact », le bénéfice d’un « dépistage ophtalmologique approfondi », un « diagnostic plus précis et un suivi amélioré grâce à un procédé de dépistage par télé-ophtalmologie », et enfin en diffusant une publicité mentionnant « besoin d’un ophtalmo, rendez-vous sous 48H », alors qu’aucun de ses salariés n’est médecin et qu’elle n’était pas habilité à proposer de la télémédecine », précise le Snof. Cette décision entérine également l’interdiction à la société E-Ophta de faire toute publicité, sur quelque support que ce soit – y compris son site ­internet – relative à la prescription de lunettes et au ­dépistage de toute maladie, et la condamne à verser 3 000 euros au Snof.

N. Le Jannic