Une thérapie génique pour traiter l’amaurose congénitale de Leber (ACL)
Un type d’ACL relativement rare est causé par des mutations du gène NPHP5, qui entraînent la cécité et dans certains cas, une affection rénale (syndrome de Senior-Loken). L’équipe de chercheurs du NEI (National Eye Institute, part des NIH) a utilisé des fibroblastes cutanés de patients ACL-NPHP5, les a reprogrammés en cellules souches pluripotentes induites (CSPi) et différenciés en épithélium rétinien pigmentaire et en organoïdes rétiniens.
Ces organoïdes ont montré des défauts de leurs photorécepteurs (développement des structures du segment externe et localisation des pigments visuels altérés) et des niveaux réduits de protéine NPHP5. En introduisant un vecteur viral adéno-associé (AAV) comprenant une version fonctionnelle de NPHP5, les auteurs ont amélioré le phénotype de la maladie dans ces organoïdes. Ceci constitue une potentielle voie de traitement pour l’ACL liée à NPHP5.
Kruczek K, Qu Z, Welby E et al. In vitro modeling and rescue of ciliopathy associated with IQCB1/NPHP5 mutations using patient-derived cells. Stem Cell Reports. 2022;17(10):2172-86.
F. Rigal

Légende. Le traitement des organoïdes rétiniens dérivés du patient avec AAV-NPHP5 restaure la localisation de la rhodopsine dans les segments externes des photorécepteurs. En haut : rétinoïdes colorés pour l’ADN (bleu), le NPHP5 (rouge) et la rhodopsine (vert). En bas : vue rapprochée de la couche de photorécepteurs organoïdes colorée en vert pour la rhodopsine. Adapté de Kruczek et al, 2022. Crédit : Anand Swaroop, Ph.D. and Kamil Kruczek, Ph.D., National Eye Institute