Un tableau atypique de drusen papillaires : un train peut en cacher un autre

Nous présentons le cas d’une femme âgée de 55 ans qui a consulté à la Fondation ophtalmologique Adolphe de Rothschild pour une baisse d’acuité visuelle bilatérale, d’évolution progressive depuis 2 ans. L’hypothèse d’une neuropathie optique chronique sévère secondaire aux drusen de la papille a été évoquée initialement, mais rapidement remise en question en raison de la sévérité de la baisse visuelle. Au total, il s’agit d’une femme chez qui la présence de drusen du nerf optique connus a retardé le diagnostic d’un syndrome chiasmatique compressif lié à un méningiome du jugum.

À retenir
• Les drusen des nerfs optiques sont toujours loca­lisés dans la portion prélaminaire du nerf optique.
• Ils sont toujours hyporéflectifs, avec parfois une couronne hyperréflective à l’OCT, à ne pas confondre avec les PHOMS.
• Une baisse d’AV profonde en présence de drusen du nerf optique doit faire rechercher un diagnostic ­différentiel.

Auteurs

  • Raoul Kanav Khanna

    Interne en ophtalmologie

    Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild, Paris

  • Manon Philibert

    Neurologue - Neuro-ophtalmologue

    Service du Dr Vignal-Clermont, Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild, Paris

  • Catherine Vignal-Clermont

    Ophtalmologiste

    Service urgences, neuro-ophtalmologie, Fondation ophtalmologique A. de Rothschild, Paris ; Service du Pr José Alain Sahel, CHNO des Quinze-Vingts, Paris

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