Un implant rétinien sans fil pour une vision artificielle testé in vitro

Une équipe suisse a développé un implant rétinien dont le but, grâce à des stimulations électriques de la rétine, est de permettre aux personnes devenues aveugles (suite à la perte des cellules photosensibles) de retrouver un large champ de vision, avec une bonne résolution. Cette prothèse est constituée d’un matériau souple, et contient des cellules photovoltaïques.

Comme les prothèses rétiniennes disponibles actuellement, elle contient une grille d’électrodes, des lunettes et une caméra, mais fonctionne sans fil. La mini-caméra (placée sur la monture des lunettes) capture les images, et les transmet au mini-ordinateur situé sur une branche. Celui-ci transforme ces données en signaux lumineux envoyés aux 10 500 électrodes de la prothèse. Les électrodes stimulent les cellules de la rétine et le patient « voit » une image reproduite, simplifiée, de la réalité, sous forme de points lumineux. La plus large surface de cet implant lui permet d’être en contact avec davantage de cellules rétiniennes, et donc d’élargir le champ de vision et d’augmenter la qualité des images. Du fait de la souplesse du matériau, la surface plus importante de la prothèse ne nécessite pas une incision plus grande pour l’implantation. L’utilisation de cellules photovoltaïques permet de son côté de se passer d’alimentation électrique et donc de fil. En le testant in vitro, les chercheurs ont montré que chaque électrode activait une partie différente de la rétine, et que le prototype était non-toxique.

Chenais NAL et al. Photovoltaic retinal prosthesis restores high-resolution responses to single-pixel stimulation in blind retinas. Communications Materials. 2021;volume 2, Article number: 28

F. Rigal

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