Un circuit inhibiteur explique la faible sensibilité comportementale de l’œil à la lumière

On a longtemps pensé que les cellules ganglionnaires rétiniennes (CGR) transmettaient les signaux lumineux de la rétine à l’œil en relarguant uniquement des neurotransmetteurs (NT) excitateurs. Une équipe composée de chercheurs américains et français vient de montrer qu’une sous-population de CGR intrinsèquement photosensibles (CGRip) produisait aussi des NT inhibiteurs (GABA).

Ils ont par ailleurs constaté que bloquer ce signal inhibiteur conduisait à une augmentation de la sensibilité comportementale de l’œil à la lumière : la pupille se contracte et le rythme circadien se modifie en présence d’une lumière bien plus faible. « Ces signaux inhibiteurs empêchent qu’une faible lumière déclenche la modification de notre rythme circadien ou la contraction de notre pupille », indique Tiffany Schmidt, auteure principale de l’étude menée sur des souris. « Nos résultats pourraient expliquer pourquoi notre perception visuelle est si sensible à la lumière, alors que nos comportements inconscients le sont si peu. »

Sonoda T et al. A noncanonical inhibitory circuit dampens behavioral sensitivity to light. Science. 01 May 2020; 368(6490):527-31.

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