Traiter la DMLA atrophique en deux fois

Des chercheurs américains ont réussi à mesurer l’autofluorescence de la rétine chez des patients atteints de DMLA atrophique. Et ils ont observé que, dans le cas d’une DMLA avancée, cette autofluorescence était deux fois plus importante chez les personnes présentant des dépôts drusénoïdes sous-rétiniens (DDSR) que chez celles présentant des drusens. Et qu’elle provenait d’une unique couche de cellules malades.

« Combinés à nos précédentes recherches, ces résultats apportent la preuve que deux processus différents sont à l’œuvre dans la DMLA, estiment les scientifiques. L’un implique une fluorescence plus faible et les drusens ; l’autre une fluorescence plus forte et des DDSR. Et ils peuvent être traités différemment. » L’apparition de drusens peut en effet être ralentie par un apport de vitamines afin de limiter la perte de vision. Les DDSR en revanche sont un défi puisqu’ils n’ont pour le moment pas de traitement. Mais, en se basant sur les résultats d’une autre de leurs études sur le lien entre DDSR et troubles vasculaires (cf p. 12), les scientifiques espèrent qu’un traitement contre les maladies cardiovasculaires pourrait restaurer l’apport sanguin dans la rétine et agir sur les DDSR. Ils notent que les ophtalmologistes n’ont pas besoin de mesurer l’autofluorescence pour savoir à quel type de DMLA ils ont affaire : l’imagerie de la rétine permet de repérer directement les drusens et les DDSR.

Wei W, Mazzola M, Otero-Marquez O et al. Two potentially distinct pathways to geographic atrophy in age-related macular degeneration characterized by quantitative fundus autofluorescence. Eye. 2023.

N. Le Jannic

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