Service d’accès aux soins : les syndicats médicaux posent leurs conditions

Dans le cadre du plan de refondation des urgences, la ministre de la Santé propose la création d’un service d’accès aux soins (SAS) unique, qu’elle souhaite être en fonction à l’été 2020. Les cinq syndicats de médecins libéraux* ont signé un communiqué commun fixant selon eux les conditons de réussite de cette plateforme, qui a pour vocation d’orienter (en ligne et par téléphone, 24h/24, sur tout le territoire) les besoins de soins des Français (en amont des urgences).

« 80% des appels qui seront potentiellement pris en charge par ce service auront vocation à trouver une réponse grâce à la médecine de ville », soulignent les syndicats. La première de ces conditions est « la réorganisation de la médecine de ville pour que des créneaux de consultation soient libérés ou ouverts aux demandes de soins non programmés », « sous réserve de conditions d’accès à définir » et qui « devra être administré avec une composante libérale forte : cela implique une réelle gestion paritaire du service entre médecine ambulatoire et services de l’Etat. ». La seconde condition est « un mode d’emploi du service d’accès aux soins lisible par la population, comprenant un numéro dédié à la continuité des soins par les médecins de ville, aujourd’hui le 116 117, appuyé par une vaste campagne pédagogique grand public et une valorisation des actes de soins non programmés et/ou une astreinte garantie. » Il est pour les syndicats inacceptable d’avoir une « mise sous tutelle de l’organisation de la réponse aux demandes de soins non programmés ». Un rapport définissant davantage ce futur dispositif est attendu fin novembre.

*CSMF, FMF, Le Bloc, MG France, SML.

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