Sauver le secteur 1, oui… mais pourquoi punir le secteur 2 ?

Au congrès du Syndicat de la médecine libérale à Lille le 28 septembre, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’est dite inquiète du développement du secteur 2, source selon elle de « dépassements abusifs ». Elle n’a pas fait mystère de sa volonté « d’encadrer les honoraires », quitte à « recourir à la loi ».

Le Dr Jean-Bernard Rottier, Président du Snof (Syndicat National des Ophtalmologistes de France), s’insurge : « Le tarif Sécurité sociale de nos consultations n’a pas bougé depuis 10 ans, alors que sur la même période l’inflation cumulée atteint 21 % ! Rien d’étonnant à ce que les médecins voient comme une contrainte leur appartenance obligée au secteur 1.
Mais ce n’est pas en punissant le secteur 2 que l’on va rendre le premier plus attractif. Et si l’on veut que les médecins participent, comme la ministre le souhaite, à la modernisation du système de soins aux côtés des pouvoirs publics, il faut leur donner les moyens d’investir et d’embaucher du personnel paramédical. Cela passe par des tarifs adaptés aux charges des cabinets, réévalués régulièrement.
On pourrait d’ailleurs concevoir que les praticiens qui embauchent, bénéficient en retour d’une certaine marge de manœuvre tarifaire.
»

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