Protection solaire : une vigilance au quotidien dans tout le pays
C’est par un point climat que l’Association pour l’amélioration de la vue (AsnaV) débute sa dernière publication, fin juin : si l’ensoleillement dans les régions du sud du pays a varié de -11% à +18% au cours des 3 dernières années, il est excédentaire dans celles du nord sur la même période. Ainsi, en 2019, +18 % d’ensoleillement dans les Pays de la Loire, +21% dans le Centre Val de Loire, +23% en Bourgogne Franche-Comté ; en 2020 : +21% en Bretagne, +25% en Île de France, +27% dans le Grand Est ; et en 2021 : +13% en Normandie et dans les Hauts de France.

« C’est pourquoi la protection contre les effets nocifs du soleil, sur la peau et sur les yeux, ne doit plus seulement rimer avec vacances d’été mais s’entendre au quotidien, dans toutes les activités extérieures », insiste l’association. Le hic ? Selon son baromètre de la santé visuelle, le nombre de possesseurs de lunettes solaires a diminué de 85% en 2019 à 79% en 2021 (et de 56% à 47% chez les enfants). L’AsnaV souligne par ailleurs les risques encourus par les personnes travaillant dehors : les employés du BTP, les agriculteurs, les pêcheurs, les cheminots, les guides de montagne, les animateurs de centres aérés et de colonies de vacances… chez qui les expositions sont souvent aigües mais surtout prolongées et cumulatives au fil des années. C’est d’ailleurs l’objet d’un programme de recherche, lancé en décembre dernier pour trois ans : « Soleil et santé au travail », porté par l’université de Bordeaux, s’attachera à quantifier l’impact sanitaire de l’exposition solaire professionnelle sur la santé de la peau et des yeux des travailleurs. Il vise ainsi à évaluer les risques pour la santé en lien avec le travail à l’extérieur et à favoriser la reconnaissance de ces pathologies en tant que maladies professionnelles.
N. Le Jannic