Primo-prescription par les orthoptistes : le décret est paru

L’accès direct aux orthoptistes, sans passage chez l’ophtalmologiste, était prévu dans la loi de financement de la sécurité sociale 2022, et avait fait vivement réagir la profession, comme nous vous l’avons relaté ces derniers mois. Un décret daté du 26 avril 2022 « relatif aux soins visuels pouvant être réalisés sans prescription médicale par les orthoptistes », en précise les contours.

« Le bilan visuel et la prescription peuvent être réalisés par l’orthoptiste pour les patients âgés de 16 ans à 42 ans et ne présentant aucune des contre-indications listées par arrêté du ministre chargé de la santé ». Pour les patients porteurs de verres correcteurs, cela est possible si le dernier bilan par l’ophtalmologiste date de moins de 5 ans (et de moins de 3 ans si le patient porte des lentilles souples). Les mesures comprises dans le bilan sont : la mesure de l’acuité visuelle et de la réfraction objective et subjective, et un examen simple de la motricité oculaire. La prescription de lentilles nécessite en plus de la part de l’orthoptiste une mesure de la courbure de la cornée, et un examen de la surface oculaire. Le patient doit être orienté vers l’ophtalmologiste « en cas de baisse de l’acuité visuelle profonde et brutale », ou de « besoin d’une correction optique supérieure ou égale à trois dioptries pour la myopie et l’hypermétropie, et à une dioptrie pour l’astigmatisme ». Par ailleurs, « l’orthoptiste peut réaliser le dépistage de l’amblyopie pour les enfants âgés de 9 à 15 mois et le dépistage des troubles de la réfraction pour les enfants âgés de 30 mois à 5 ans » et doit orienter vers l’ophtalmologiste en cas de signe évocateur hors des limites de la normale.

F. Rigal

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