Nouvelle alerte sur le renoncement aux soins

L’association d’usagers France Assos Santé tire la sonnette d’alarme avec les résultats d’une enquête qu’elle a publié mi-novembre : deux Français sur trois (63%) ont déjà dû reporter ou renoncer à des soins, pour raisons financières ou faute de médecins disponibles. 49% des répondants déclarent avoir dû renoncer ou reporter des soins en raison du manque de médecins disponibles, tandis que 45% font part de difficultés financières (impossibilité d’avancer les frais ou restes à charges trop élevés).

L’enquête note que ces renoncements entraînent principalement de l’angoisse et de l’anxiété mais peuvent avoir des conséquences plus graves, comme une augmentation des symptômes dans un cas sur 3, ou une prise en charge urgente (complications, hospitalisation) dans 12% des cas. Concernant les raisons du renoncement aux soins, l’association pointe notamment les dépassements d’honoraires, auxquels se disent confrontés « au moins de temps en temps » 67% des répondants et même « souvent » un sondé sur trois. Les difficultés s’accumulent en outre pour les bénéficiaires de la CMU ou de l’ACS, dont 24% se sont déjà vus refuser un rendez-vous en raison de leur statut. De même, les personnes en situation de handicap sont davantage touchées par les renoncements aux soins (77%), qui ont pourtant des conséquences sur leur santé dans 79% des cas, impliquant même des reports vers les urgences dans 31% des cas. D’une manière générale, 58% des répondants considèrent enfin que leur reste à charge a augmenté ces dernières années. Face à cette « dégradation rapide et continue de l’accès aux soins », l’association demande au gouvernement de « prendre des mesures fermes pour encadrer ces dépassements d’honoraires généralisés ; développer l’offre de soins de proximité et de premier recours, en généralisant notamment les maisons médicales de garde ; mieux informer les citoyens sur l’offre existante et sur leurs droits en tant qu’usagers du système de santé ; réguler l’installation des médecins, afin de mieux répartir l’offre de soins sur le territoire. »

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