Médecins et réseaux sociaux : de rares dérapages
Une autre enquête menée par Medscape sur le même panel de médecins s’est intéressée à la présence et l’attitude des médecins sur les réseaux sociaux. La moitié des sondés les utilisent (un chiffre très corrélé à l’âge, les 25-39 ans étant 72% à s’y trouver, quand les 55-73 ne sont que 45%). Les raisons avancées pour ceux qui ne les utilisent pas sont le manque d’intérêt (à 72%), de confidentialité (à 43%) et de temps (à 33%), ainsi que la peur d’être harcelé (à 16%).
Les réseaux les plus utilisés sont dans l’ordre Facebook (63%), WhatsApp/Telegram (58%), Instagram (24%), et Twitter (13%), devant les anecdotiques TikTok et Snapchat (2% chacun). Près des deux tiers (64%) utilisent uniquement un profil personnel, quand 28% ont deux profils, l’un professionnel, l’autre personnel. 8% ont uniquement un profil professionnel (surtout parmi les médecins plus âgés). La prudence est presque unanime concernant les interactions avec les patients sur les réseaux (94% ne les suivant ni ne souhaitant les suivre). Des comportements inappropriés sont parfois remarqués de la part de confrères (mise en ligne de photos irrespectueuses d’eux-mêmes ou de patients, propos non scientifiques…). Plus des deux tiers estiment qu’il n’est pas acceptable pour un médecin de poster une photo de lui-même ayant un comportement inadéquat concernant la santé (fumer, boire de l’alcool, manger de la malbouffe), les hospitaliers et les plus jeunes étant plus tolérants en la matière. Une petite minorité de sondés (14%) ont déjà observé des collègues prendre des photos inappropriées dans un contexte médical (consultation, salle d’opération, morgue…).
F. Rigal