Lutter contre la DMLA par l’activité physique
Il s’agit d’un modèle murin mais c’est la première fois que les vertus de l’activité physique contre la DMLA sont montrées en conditions expérimentales. L’intérêt de l’hygiène de vie a été mise en avant à plusieurs reprises par des données épidémiologiques.

Les chercheurs ont ici testé l’hypothèse que des souris pratiquant de l’exercice (tourner dans une roue), présenteraient une néovascularisation choroïdienne atténuée par rapport à des souris sédentaires. Le modèle de DMLA était obtenu par photocoagulation laser. Les souris ont été placées dans des cages individuelles, avec ou sans roue, pendant 28 jours. À J29, elles étaient soumises à la photocoagulation laser, puis retournaient dans leur cage pendant 6 jours. Le volume de néovascularisation choroïdienne était ensuite évalué. La baisse de néovascularisation choroïdienne observée a été de 39 et 32% dans deux études de réplication, sans différence selon le sexe. Ces données expérimentales corroborent les données épidémiologiques. Les auteurs notent que, d’après d’autres études, l’activité physique augmente l’angiogenèse dans les muscles squelettiques et le tissu adipeux. Des recherches supplémentaires sont donc nécessaires pour comprendre le mécanisme en jeu.
Makin RD et al. Voluntary exercise attenuates choroidal neovascularization in mice. Invest Ophthalmol Vis Sci. 2020;61:5392.