L’UFC-Que Choisir veut s’attaquer aux déserts médicaux
Alors que la question de la coercition à l’installation a poussé les internes notamment dans la rue, l’UFC-Que Choisir a publié de son côté début novembre une cartographie détaillée de l’accès aux soins en France métropolitaine.

Et l’ophtalmologie figure sur le podium des spécialités les plus critiques. D’après l’enquête de l’association, en ophtalmologie, 38,3% des Français (soit 24,9 millions de personnes) vivent dans un désert médical ou ont du mal à accéder au soin. Seules la gynécologie et la pédiatrie font pire. L’UFC-Que Choisir souligne aussi que la fracture sanitaire est également financière : d’après ses études, 8 Français sur 10 ont du mal à accéder à un ophtalmologiste conventionné en secteur 1. D’ailleurs, entre 2016 et 2020, la part des ophtalmologistes pratiquant des dépassements d’honoraires a augmenté de 6 points, pour atteindre 64,3%. Face à cette situation, l’association propose d’instaurer un conventionnement territorial des médecins, la suppression de l’accès au secteur 2 (pour ne laisser que le secteur 1 et l’Optam) et la suppression des aides publiques aux médecins ne respectant pas le tarif de la sécurité sociale, à l’exception de l’Optam.
N. Le Jannic