L’exposition à la lumière rouge pour améliorer la vision des contrastes

De précédentes expériences avaient montré que l’exposition à la lumière rouge chez l’animal, mais également chez l’homme, améliorait le fonctionnement des cônes et des bâtonnets. Le mécanisme en jeu : les longueurs d’ondes ­élevées augmentent la production d’ATP dans les mitochondries, indispensable à la bonne fonction des photo­récepteurs.

Mais quelle quantité de lumière et à quel ­moment de la journée faut-il l’administrer pour obtenir un effet positif ­significatif ? Une exposition de 3 minutes le matin à une ­lumière à 670 nm suffit à améliorer la détection des contrastes de 17% en moyenne pour atteindre, chez des personnes de 37 à 70 ans, le même niveau que chez une ­population plus jeune. Et l’effet peut se mesurer jusqu’à une semaine après l’exposition. C’est ce qu’estime une équipe britannique qui vient de publier les résultats de ses expérimentations, menées sur une dizaine de personnes. Les ­auteurs signalent tout de même que la réponse à l’exposition à la lumière ­varie grandement d’un sujet à l’autre.

Shinhmar H, Hogg C, Neveu M et al. Weeklong improved colour contrasts sensitivity after single 670 nm exposures associated with enhanced mitochondrial function. Sci Rep. 2021;11:22872.

N. Le Jannic