Les ophtalmologistes alertent de nouveau sur les blessures oculaires causées par les LBD

« Depuis l’introduction des armes sub-léthales en France à la fin des années 1990, aucune obligation règlementaire de collecter des données sur les blessures causées par celles-ci n’a été mise en place », rappellent des médecins français en introduction à leur article « Ocular injuries caused by less-lethal weapons in France », paru dans The Lancet le 2 novembre.

Ceux-ci ont donc récolté ces informations directement auprès des directeurs des départements ophtalmologie des centres hospitaliers universitaires. Résultat : le nombre de cas est passé de trois en 2016 et en 2017, à 25 en 2018 et 15 sur la première moitié de l’année 2019. Les scanners ont révélé 25 fractures orbitales, 12 fractures faciales et 2 lésions cérébrales. 30 des 43 patients ont dû subir une intervention chirurgicale dont 9 énucléations. « Cette augmentation des blessures sévères et traumatiques en France au cours des 10 derniers mois pourrait être liée à l’usage d’armes pour le contrôle des foules », précisent les auteurs. Qui concluent sobrement : « À ce jour, ces résultats n’ont donné lieu à aucun moratoire sur l’usage de ces armes. »

Chauvin A et al. Ocular injuries caused by less-lethal weapons in France. The Lancet. 2019;394(10209):1616-7

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