Les médicaments coûtent toujours plus chers à la Sécurité sociale

 

En 2014, les remboursements de médicaments délivrés en pharmacie et à l'hôpital (rétrocession hospitalière) ont enregistré une hausse de +3,8 %, représentant 23 milliards d'euros (Mds) contre 22,1 Mds  en 2013 (+845 millions). Un phénomène nouveau, car après une décennie de croissance continue, les dépenses de médicaments s’étaient stabilisées en 2011 et avaient reculé en 2012 comme en 2013.

 

L'Assurance-maladie n'a donc pas hésité à présenter l’année 2014 comme celle de « la rupture ». Mais cette hausse ne serait pas due à une dérive de la prescription des médecins mais résulterait « exclusivement » de l’arrivée des nouveaux antiviraux d’action directe dans le traitement de l’hépatite C. Leur impact financier majeur explique cette inversion de tendance, d'après la Cnam.

Maîtrise des médicaments délivrés en officine
En revanche, une bonne nouvelle est à noter si l’on ne considère que les médicaments délivrés en officine (hors rétrocession) : la tendance de maîtrise se poursuit, avec à nouveau, pour la troisième année consécutive, une baisse des remboursements : -1 % en 2014, après -0,3 % en 2013. C’est l’Humira, un antirhumatismal, qui est désormais le premier médicament de ville remboursé avec 395 millions d’euros de dépenses (2e rang l’année précédente), suivi de l'hypolipémiant Crestor et du Doliprane (3e rang).

La part du Lucentis
Le Lucentis, premier médicament de ville remboursé en 2013, passe désormais au 4e rang en 2014 (318,2 millions d’euros). C’est la plus forte baisse des remboursements en 2014. Il a vu son prix baisser de manière importante, en cinq étapes (juillet 2012, février 2013, mai 2014, juillet 2014 et avril 2015). De plus, « l’arrivée sur le marché en novembre 2013 d’Eylea a également joué un rôle majeur dans la baisse des montants remboursés pour cette molécule (report des prescriptions) », conclut l'Assurance-maladie.

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