Les médecins en proie au burn-out…
Une enquête déclarative, menée par Medscape auprès de 1025 médecins (dont 19% de généralistes et 53% pratiquant à l’hôpital) révèle que près de la moitié (49%) d’entre eux souffrent de burn-out. Celui-ci était défini dans le questionnaire comme « un sentiment d’épuisement physique, émotionnel ou mental, de frustration et de cynisme par rapport à son travail, et sur le fait d’avoir des doutes sur ses compétences et la valeur de son métier. »
Un chiffre déjà inquiétant mais plus encore en regard de son évolution : lors des enquêtes précédentes en 2016 et 2018, il n’était « que » de 30%. Dans le détail, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à déclarer être touchées par le burn-out (56% contre 44%), et ce sont les médecins âgés de 40 à 54 ans qui sont les plus affectés. Près d’un tiers u uu des médecins en burn-out déclarent en outre avoir déjà eu des pensées suicidaires. La cause première citée comme à l’origine du burn-out : les horaires de travail excessifs. 49% des médecins travaillent en effet plus de 50 h par semaine.

… Mais les ophtalmologistes positivent
L’Observatoire CMV Médiforce des Professions Libérales de Santé a de son côté mené sa propre enquête sur les médecins libéraux, et notamment auprès de 71 ophtalmologistes. Bien que l’échantillon soit restreint, les conclusions sont plutôt rassurantes pour la spécialité : 91% d’entre eux sont globalement satisfaits de l’exercice au quotidien de leur métier et ont une bonne opinion de leur profession, actuellement et pour le futur. Ils sont d’ailleurs 97% à être fiers de leur métier. La spécialité n’a cependant pas été épargnée par la Covid : 64% des ophtalmologistes interrogés ont vu leur chiffre d’affaires impacté durablement et ils sont 91% à avoir besoin de trésorerie. L’enquête s’est par ailleurs intéressée à la téléconsultation et révèle que celle-ci est peu prisée par les ophtalmologistes : « s’ils l’ont davantage pratiquée pendant la Covid-19 (53%), seuls 14% (en baisse) envisagent de la mettre en place à l’avenir, détaille l’étude. Leur pratique reste (92%) et restera (88%) essentiellement tournée vers les consultations en cabinet. »
F. Rigal