Le dernier bilan de la Délégation nationale de lutte contre la fraude (DNLF) fait ressortir une augmentation de 18% des fraudes détectées et stoppées en un an (entre 2014 et 2015) par l’Assurance maladie, pour un montant de 231,5 M€. Cette forte progression, observée depuis une décennie par la DNLF, a mené au renforcement des contrôles donc des investissements dans la lutte contre la fraude. Le nombre d’escroqueries n’augmenteraient pas mais elles seraient mieux décelées.

Dans le détail, les fraudes administratives liées aux arrêts de travail comptent pour 12,4 M€. Les professionnels de santé, les transporteurs et les fournisseurs sont pointés dans ce bilan, leur responsabilité est engagée à près de 131 M€. D’après le rapport de la DNLF, les professions qui enregistrent le plus de cas frauduleux seraient les infirmiers (55%), les fournisseurs (23%), les pharmaciens (7%), les masseurs kinésithérapeutes (5%) et les transporteurs sanitaires (4%). Les médecins spécialistes, taxi, chirurgiens-dentistes, opticiens, laboratoires et médecins omnipraticiens représentent chacun 1 à 2% des cas de fraude. Outre le renforcement des contrôles, 6 512 actions contentieuses ont été engagées en 2015 dont 189 plaintes déposées devant l’Ordre des médecins.