Les étudiants en santé tirent (de nouveau) la sonnette d’alarme…

« En 2018, Frédérique Vidal (Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation) et Agnès Buzyn (Ministre des Solidarités et de la Santé) annonçaient les 15 engagements pour le bien-être des étudiants en santé que les ministères devaient porter, basés sur un rapport du Dr Donata Marra.

Deux ans et demi plus tard, le constat est sans appel : le mal être étudiant est toujours aussi présent. Précarité étudiante, manque d’encadrement, conditions d’études difficiles sont autant de facteurs qui dégradent la santé mentale des étudiants. Ajoutons à cela la crise de la Covid-19 qui n’a fait que mettre en exergue le mal-être des étudiants... La détresse devient immense pour ces futurs soignants. » Voilà la constatation dressée par une quinzaine d’associations d’étudiants en santé. Début décembre, celles-ci ont publié un rapport commun qui rappelle les problèmes que rencontrent les étudiants et liste une centaine de recommandations pour y faire face, que cela concerne les lieux de stage, la pédagogie à l’université, ou encore la prise en charge des étudiants en situation de précarité. « Les étudiants en santé sont les garants du système de soin de demain. Mettre à mal leur formation et leur bien-être, c’est mettre en danger la santé des patients et donc la vôtre, conclut le rapport. Demain, ils prendront soin de vous, aujourd’hui, prenez soin d’eux. »

… Frédéric Vidal promet notamment un numéro vert

Interrogée sur la santé mentale des étudiants en santé lors des questions au gouvernement mi-décembre, la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé plusieurs mesures, rapporte le Quotidien du Médecin. Parmi celles-ci, la mise en place d’une adresse mail pour répondre aux questions des associations étudiantes sur la réforme de l’accès aux filières santé ou encore le déblocage de 9 millions d’euros pour faciliter l’entrée dans ces filières. La ministre a également promis la création d’un numéro vert à partir de janvier 2021 pour accompagner les étudiants et les associations. Des mesures qui viennent compléter celles annoncées une semaine auparavant : le doublement des capacités d’accompagnement psychologique dans les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la Santé (SUMPPS) et la création de 60 nouveaux postes d’assistantes sociales pour accompagner les jeunes en souffrance.

F. Rigal

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