Les astrocytes impliqués dans le glaucome

D’après une étude sur modèle murin, l’augmentation de la pression intra-oculaire (PIO), mais aussi une blessure du nerf optique, entraînent une astriogliose (soit une activation de certains astrocytes, dits « réactifs ») toxique pour les cellules ganglionnaires rétiniennes (CGR). Et en cas de réduction de l’astrogliose, la mort de ces cellules est presque entièrement stoppée, et les CGR épargnés restent actifs et fonctionnels.

L’étude américaine a évalué les effets d’une augmentation de la PIO chez des souris et des rats, une partie d’entre eux ayant été modifiés génétiquement de façon à ne pas posséder les astrocytes réactifs. Les souris non modifiées perdaient la moitié de leurs CGR dans la zone concernée, tandis que les souris sans astrocytes réactifs n’en perdaient que peu. La mort des CGR était due au relargage de toxines (encore non identifiées) par les astrocytes réactifs. « Nos découvertes désignent les astrocytes comme les vrais coupables de la mort des CGR », indique Shane Liddelow, du département de neurosciences et physiologie à l’université de New York, auteur principale de l’étude. « Cibler les astrocytes pourrait donc être un moyen de traiter les maladies neurodégénératives telles que le glaucome. » Les auteurs soulignent qu’on ne sait pas encore si ces effets sont permanents et quels seraient les effets secondaires. Ils souhaitent maintenant vérifier si ce traitement améliore effectivement la vision de rongeurs atteints de glaucome.

Guttenplan KA et al. Neurotoxic Reactive Astrocytes Drive Neuronal Death after Retinal Injury. Cell Rep. 2020;31(12):107776.

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