Le réflexe pupillaire comme marqueur de la commotion cérébrale
Une étude prospective a montré que les différents paramètres de mesures du réflexe pupillaire pouvaient constituer un biomarqueur physiologique aidant au diagnostic de la commotion cérébrale, chez des jeunes sportifs. Les auteurs se sont basés sur le fait que le réflexe pupillaire est une fonction autonome et facilement mesurable.

Ils ont évalué différents paramètres de ce réflexe dans deux groupes de sportifs âgés de 12 à 18 ans : 134 d’entre eux étaient en bonne santé et 98 souffraient d’une commotion cérébrale liée au sport. En moyenne 12 jours après le choc menant à la commotion cérébrale, les auteurs ont mesuré 9 paramètres du réflexe pupillaire : diamètre maximal et minimal de la pupille, pourcentage de constriction, pic et vitesse moyenne de constriction, pic et vitesse moyenne de dilatation, temps jusqu’à redilatation à 75%, et latence (soit le temps qu’il faut à la pupille pour répondre à la lumière). À part le dernier, l’ensemble de ces paramètres étaient plus élevés chez les sportifs présentant une commotion cérébrale. Ils étaient plus faibles chez les sportifs en bonne santé après l’exercice, ce que les auteurs attribuent à la fatigue. Les sportives avec commotion cérébrale présentaient aussi un temps de redilatation à 75% plus long par rapport à leur homologues masculins. Dans un contexte où il est difficile de diagnostiquer une commotion cérébrale du fait du manque de test objectif, ces découvertes pourraient permettre de diagnostiquer et traiter plus efficacement la commotion.
Master et al. The Utility of Pupillary Light Reflex Metrics as a Physiologic Biomarker for Adolescent Sport Related Concussion. JAMA Ophthalmol, online September 24, 2020.