Le Cnom a ainsi tweeté : « Dans l’intérêt des patients, préservons-nous du sensationnalisme de classements individuels de médecins et pensons à la défense collective d’un parcours de soins de qualité dans les hôpitaux ». Et un communiqué de presse commun de la Conférence des doyens, du Cnom, du Conseil national des universités, des conférences des Présidents de CME et de CHU et des DG de CHU a même été publié. « Ce classement, qui se fonde sur des informations subjectives et tronquées, porte préjudice tant aux praticiens qu’à la médecine et donc aux patients », dénoncent les auteurs. Et de détailler : certains médecins ne figurent pas au classement « car ils ont pris le temps d’exiger explicitement auprès du journal de ne pas y figurer », ce qui fait du palmarès un classement non représentatif. Les auteurs du communiqué estiment également que Le Point « met en doute la capacité des médecins généralistes à orienter leurs patients vers des praticiens de qualité » et que « les trois critères utilisés par le palmarès (« notoriété », « nombre de publications », et « score Le Point » proche du score SIGAPS pourtant décrié) sont redondants et concernent quasi exclusivement les publications médicales des médecins. » Il ne traduit donc pas selon eux la réalité de l’exercice du soin : « Il n’évalue que l’activité académique, c’est-à-dire un quart de la certification périodique des soignants mise en place dès cette année. Rappelons que la certification comporte quatre catégories : la connaissance (et pas seulement sa diffusion),mais aussi et surtout la compétence professionnelle, la relation avec les patients, et la santé des soignants. »

N. Le Jannic