Le MAC, une nouvelle cible thérapeutique dans la DMLA
« De nombreux variants génétiques sont connus pour augmenter ou diminuer le risque d’un individu de développer une DMLA, rappelle l’Institut national de l’œil (NEI) américain dans un communiqué. Cependant, la contribution de chacune de ces modifications génétiques à la maladie est faible. »
Pour trouver des variants ayant un lien direct avec celle-ci, des chercheurs de l’institution ont collecté les données génétiques de quatre familles, parmi lesquelles plusieurs membres avaient développé une DMLA avancée, et les ont comparées avec celles de deux cohortes totalisant des centaines de personnes. Un effort qui a porté ses fruits : les chercheurs ont trouvé que chez les individus souffrant de DMLA dans les quatre familles, les variants altéraient tous la capacité des protéines C8, impliquées dans le complexe d’attaque membranaire (MAC), à se lier les unes ou autres, rendant le MAC instable. Or celui-ci jouerait un rôle dans la régulation des processus inflammatoires dans les tissus, comme dans la rétine. « Les chercheurs pensent que trop ou trop peu de MAC stable dans la rétine conduirait à une inflammation destructive, qui à son tour induirait la DMLA », poursuit le NEI. Ils ont à présent l’espoir de trouver une petite molécule capable de cibler le MAC et de contrôler son rôle sur l’inflammation afin de ralentir la progression de la DMLA.
Zelinger L et al. Ultra-rare complement factor 8 coding variants in families with age-related macular degeneration. iScience. 1er avril.
N. Le Jannic