La vue des bébés… et ce qui s’en suit
De la visualisation à la compréhension… il n’y a que quatre mois. C’est le résumé d’une étude menée par des chercheurs du CNRS, en France, portant sur une centaine d’enfants de moins de 19 mois.

En couplant analyses du regard et des mouvements oculaires et mesures de l’activité cérébrale chez un groupe d’adultes témoins, ils estiment qu’à partir de 4 mois, un enfant peut faire la distinction entre un objet animé et un objet inanimé et qu’il commence ainsi à catégoriser le monde qui l’entoure. Les catégories s’affinent encore entre 10 et 19 mois. « Ces travaux montrent ainsi que les humains naissent avec une organisation cérébrale prédisposée à représenter certaines catégories d’objets, les plus importantes pour leur survie, explique le CNRS dans un communiqué. Les actes de catégorisations permettent alors d’aller au-delà de ce que l’on voit et de faire des suppositions, des analogies et des prédictions (si « l’objet mou et poilu » est un chat par exemple, alors il faut le nourrir), et donc de raisonner sur le monde qui nous entoure et ce dès le plus jeune âge. »
Visual object categorization in infancy. Céline Spriet, Etienne Abassi, Jean-Rémy Hochmann, Liuba Papeo. PNAS, le 15 février 2022.
N. Le Jannic