La pression intracrânienne en cause dans le glaucome à pression normale

« Des résultats de plus en plus nombreux suggèrent que la pression intracrânienne joue un rôle important dans la physiopathologie du glaucome, en particulier celui à pression normale (GPN), écrit une équipe internationale dans la revue Diagnosis.

Des controverses subsistent cependant concernant les relations entre pression intracrânienne et modifications du champ visuel. » Pour tenter d’apporter de nouveaux éléments sur ce sujet, les chercheurs ont étudié 80 patients présentant un GPN au stade précoce et âgés en moyenne de 59 ans et demi. Ils ont divisé le champ visuel de ceux-ci en cinq zones : nasal, temporal, périphérique, central et péricentral. Et ont observé une relation statistique significative entre la différence de pression translaminaire (DPT, correspondant à la différence entre pression intraoculaire (PIO) et pression intracrânienne (PIC)) et les modifications du champ visuel : plus la première est élevée, plus les dégâts sont importants, en particulier dans la zone nasale. Les chercheurs en concluent qu’une DPT élevée peut être considérée comme un facteur de risque pour le développement d’un GPN. Étant donné le mode de calcul de la DPT, si la PIC est basse, la DPT sera plus importante ; une PIC basse serait donc à considérer comme facteur de risque.

Stoskuviene A, Siaudvytyte L, Januleviciene I et al. The Relationship between Intracranial Pressure and Visual Field Zones in Normal-Tension Glaucoma Patients. Diagnostics. 2023

N. Le Jannic

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