La Lipseim demande un plan national pour la santé des étudiants en médecine
Un interne en médecine se suicide chaque mois en France, estime la Lipseim (Ligue pour la santé des étudiants et internes en médecine). Qui, face à ce constat, interpelle l’État, les autorités hospitalières et les représentants universitaires pour demander le lancement d’un plan national pour la santé des étudiants en médecine.

Celui-ci, déjà établi par l’association, devrait comporter six points : la refonte du statut d’interne, et notamment du temps de travail, avec décompte et contrôle du temps effectif ; la mise en place d’un véritable observatoire sur les conditions de travail, avec des statistiques fiables ; l’instauration de cellules permanentes d’écoute et de groupes de parole dans tous les lieux de travail et de formation ; des enquêtes contradictoires systématiques lorsqu’un drame ou des actes délictueux sont signalés, associées à des mesures conservatoires immédiates pour protéger les étudiants en souffrance et assorties de sanctions envers les personnes reconnues coupables ; la mise en place systématique de démarches structurées de prévention des risques psycho-sociaux dans tous les CHU et dans toutes les universités de médecine ; une réforme en profondeur de l’organisation et de la gouvernance, avec en particulier la création d’une véritable représentation des internes au Comité Social et Économique (CSE) comme à la Commission Médicale d’Établissement (CME), et la séparation des fonctions hospitalières, universitaires et de recherche, ainsi que la refonte de l’organisation et de l’évaluation des stages. La Lipseim rappelle que de nombreux rapports et enquêtes ont mis en avant ces dernières années l’épuisement, les maltraitances et la dégradation de la santé mentale des étudiants en médecine… et que pourtant, rien ne change.
N. Le Jannic