Enquête sur la démographie des ophtalmologistes : la densité nationale quasi maintenue, grâce à l’apport des étrangers
Le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France) s’est penché sur la démographie des ophtalmologistes et vient de publier une nouvelle enquête, dressant un panorama de la situation. Celle-ci révèle d’abord que la densité des ophtalmologistes libéraux en France est de 7,4 pour 100 000 habitants et qu’elle évolue différemment en fonction des territoires.
Ainsi, entre 2016 et 2020, le Territoire de Belfort (+6), le Loir-et-Cher (+2) et le Vaucluse (+2) ont connu les plus importante augmentation de densité, tandis que le Jura, la Meuse, le Cantal et la Creuse ont le plus perdu en densité (-2 à -3). La densité reste cependant relativement stable (-0,2) à l’échelle nationale, grâce en bonne partie à l’arrivée de spécialistes étrangers. Ceux-ci représentaient 18% des ophtalmologistes en 2019, contre seulement 8% en 2010 et compensent donc le déficit en nouveaux diplômés français. La bonne nouvelle supplémentaire est que tous ces nouveaux médecins semblent « davantage enclins à choisir les territoires les moins denses pour une première installation. Ils sont ainsi 16% (contre 8% de l’ensemble des ophtalmologistes) à choisir des territoires peu denses en ophtalmologistes, et dans la majorité des cas peu denses en orthoptistes libéraux, souligne le Snof. 20% d’entre eux choisissent même les aires de 50 000 à 200 000 habitants (où se trouvent 17% de l’ensemble des ophtalmologistes). » Un constat à tempérer cependant car finalement, seuls 11% des ophtalmologistes exercent encore au total dans les zones urbaines ou rurales de moins de 50 000 habitants… qui rassemblent pourtant 19% de la population française.

N. Le Jannic