Découverte d’un nouveau type de dystrophie maculaire

Des chercheurs du NEI (National Eye Institute, part des NIH) américain ont identifié une nouvelle dystrophie maculaire, qui reste à nommer. Les dystrophies maculaires déjà connues sont dues à la mutation de plusieurs gènes, dont ABCA4, BEST1, PRPH2, et TIMP3. Les diverses mutations connues de ce dernier gène sont rapportées dans la protéine TIMP3 mature après que celle-ci a été « coupée » des cellules de l’EPR (épithélium pigmentaire rétinien) dans un processus dit de « clivage ».

Les auteurs ont ici trouvé que deux familles de patients présentaient des variants de TIMP3 (c.29T>A p.(Leu10His) et c.34G>C p.(Gly12Arg)) affectant non la protéine mature mais une courte séquence signal que le gène utilise pour « couper » la protéine de l’EPR. Ils ont montré que ces variants empêchaient le clivage, la protéine restant bloquée dans les cellules de l’EPR, provoquant une toxicité localisée ; et que les symptômes débutaient tôt dans la vie (contrairement aux cas déjà connus impliquant TIMP3, qui débutent à l’âge adulte). Les auteurs ont poursuivi par des examens cliniques et des tests génétiques des membres des deux familles. Les patients présentent des scotomes et des altérations de la macula, mais leur vision centrale est pour l’instant préservée, sans néovascularisation choroïdienne.

Guan B, Huryn LA, Hughes AB et al. Early-Onset TIMP3-Related Retinopathy Associated With Impaired Signal Peptide. JAMA Ophthalmol. 2022;140(7):730-3.

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