Davantage de « travail aidé » chez les ophtalmos : les délais raccourcissent

Les ophtalmologistes qui exercent en travail aidé sont aussi nombreux (71%) en 2021 que l’année précédente, mais le nombre et la diversité des collaborateurs (orthoptistes, infirmiers, assistants médicaux) augmentent dans les cabinets d’ophtalmologie. C’est ce que révèle une enquête du SNOF, menée en décembre 2021 sur plus de 1 500 ophtalmologistes de secteurs 1 et 2.

Le Syndicat annonce que ce modèle de collaboration a permis de réduire le délai médian pour la prise de rendez-vous d’une consultation périodique de 66 à 26 jours entre 2017 et 2021. Pour entrer dans le détail de cette enquête, le SNOF indique que les ophtalmologistes de secteur 1 sont moins souvent en travail aidé (mais l’écart tend à se réduire), que les jeunes y ont davantage recours (90% chez les moins de 40 ans), et que la fréquence du travail aidé augmente avec le nombre d’ophtalmologistes par cabinet (étant à 83% dans les cabinets de 3 ophtalmologistes). 59% des praticiens privilégient des profils professionnels variés : en majorité des orthoptistes (pour 53% des équipes pluri-professionnelles, il s’agit d’orthoptistes salariés, et pour 25% de libéraux), puis des infirmiers (à 25%) et des opticiens (14,5%), mais aussi d’autres assistants médicaux (18%, qui peuvent d’ailleurs être des infirmiers, aides-soignants, secrétaires up-gradées, ou opticiens). Le SNOF estime cependant que « le modèle d’équipe pluri-professionnelle n’est qu’à 56% de son potentiel » et devrait croître encore. L’occasion pour le Syndicat de taper une fois de plus sur l’article 68 de la PLFSS 2022 (cf CDO 250 et précédent, sur le transfert de compétences aux orthoptistes), qui « crée une confusion dans le parcours de soins et risque d’instaurer un climat de méfiance dans la filière ».

F. Rigal

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