Chute des revenus des ophtalmologistes et nette diminution des soins d’optique
Conséquence de la baisse d’activité chez les médecins libéraux engendrée par le Covid : leurs bénéfices sont logiquement à la baisse. Et l’ophtalmologie fait partie des spécialités les plus touchées, révèle le bilan fiscal de l’Unasa (union nationale des associations agréées).

L’analyse de 708 déclarations d’impôts d’ophtalmologistes adhérents de l’Unasa aboutit ainsi à un bénéfice comptable moyen de 143 314 € pour 2020, contre 175 595 € en 2019, soit une chute de 7,9%, alors que 2019 avait déjà enregistré une perte de 0,7% (voir CDO 240). Cette baisse touche presque toutes les disciplines : les radiologues (-8,1%), les dermatologues (-7,9%), les ORL (-7,4%), les rhumatologues (-6,2%) et mêmes les généralistes (-1,5%), qui pourtant s’en étaient mieux sortis en 2019. Les biologistes médicaux, dont l’activité a fortement augmenté du fait des dépistages Covid, sont l’exception à cette année morose : leurs bénéfices augmentent de 6,3%.
Dans son rapport sur les dépenses de santé 2020, la Dress consacre une fiche particulière à l’optique médicale. La consommation de soins d’optique est certes variable d’une année sur l’autre, mais elle a enregistré une nette diminution en 2020 : -7,3% par rapport à 2019 (alors qu’elle avait augmenté de 6,8% entre 2018 et 2019), pour s’établir à 6,3 milliards d’euros, soit 3% de la consommation totale de soins et de biens médicaux. En cause là encore : la crise sanitaire et en particulier le premier confinement, au cours duquel les ventes d’optique ont fortement chuté. La baisse des volumes est ainsi responsable de la diminution de la consommation, les prix restant, eux, à la hausse, à +0,6%. « La structure de la consommation d’optique médicale reste relativement stable en 2020, note cependant le rapport. Les verres représentent 67% de la dépense, les montures 27%, les lentilles et les examens 6%. »
N. Le Jannic