« Adapter » la liberté d’installation, selon Bercy

L’attaque est récurrente, son origine plus inattendue : la direction générale du Trésor a consacré son bulletin mensuel d’octobre à la désertification médicale. Les auteurs indiquent en introduction que la désertification « perdure malgré la mise en place d’aides incitant les médecins à s’installer en zone sous-dense, dont l’efficacité reste à évaluer ».

Ils estiment que la suppression du numerus clausus et le déploiement des assistants médicaux proposent des réponses à long terme mais que des réponses complémentaires seraient utiles. Les auteurs se défendent de remettre en cause le principe de la liberté d’installation, mais estiment que « son adaptation temporaire à court terme dans certaines zones particulièrement sur-dotées pourrait être envisagée. » Ils insistent cependant pour dire que « ceci ne pourrait être mis en place que de façon progressive et en étroite concertation avec les médecins, pour ne pas risquer d’affecter l’attractivité de l’exercice libéral. » Les auteurs suggèrent par exemple que « l’accès à certaines zones géographiques déjà fortement dotées en médecins pourrait temporairement être conditionné à la cessation d’activité d’un médecin exerçant la même spécialité », que « des places fléchées vers des zones sous-denses pourraient être offertes au moment de l’entrée à l’internat », et que « une certaine proportion des meilleurs des étudiants en médecine réorientés vers d’autres études au cours du premier cycle pourraient se voir donner une chance de poursuivre leur formation médicale, sous réserve, à la fin de leurs études, de s’engager à exercer pour une durée déterminée (par exemple 10 ans) dans une zone sous-dense. » Enfin, les auteurs proposent « un rehaussement du nombre de places à l’internat dans les spécialités les plus attractives au sein des régions ayant davantage de difficultés à attirer les nouveaux internes. »

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