Session rétine chirurgicale et médicale
Pour inaugurer cette session, le Pr Laurent Kodjikian et le Dr Yasmine Serrar ont partagé leur expérience sur les implants sous-rétiniens Prima dans la DMLA atrophique.
Le Pr Corinne Dot et le Dr Émilie Agard ont ensuite présenté un update des recommandations SFG/SFO (2017) sur la conduite à tenir face au risque d’hypertonie oculaire après une injection intravitréenne d’implant de corticoïdes. L’intégration de la trabéculoplastie sélective dans l’arsenal thérapeutique fait partie des nouveautés de ces recommandations.
La session s’est poursuivie avec la présentation de l’étude STAR, par le Pr Catherine Creuzot-Garcher et le Dr Pétra Eid, sur la stratégie à adopter face à un hématome maculaire en DMLA. Les résultats révélaient que la chirurgie par vitrectomie avec injection sous-rétinienne de TPA ne montrait pas d’efficacité supérieure au déplacement pneumatique.
Les Drs Clémence Sebbah et Manon Ortoli ont ensuite réalisé une présentation sur ce qui n’est pas du liquide intra- et sous-rétinien en DMLA, afin de rappeler les pièges diagnostiques pouvant faire poser à tort l’indication d’un traitement chez un patient suivi pour une DMLA exsudative.
Pour finir cette session, les Drs Catherine Favard et Marta Zola ont parlé de néovaisseaux maculaires et de grossesse, en rappelant que le traitement par anti-VEGF intravitréen durant la grossesse devait être fait avec extrême prudence, surtout pendant le premier trimestre.

Session glaucome et chirurgie réfractive
Les Drs Alice Grise-Dulac et Mathieu Cavaillé ont tout d’abord rappelé le bilan préopératoire pour un patient candidat à une chirurgie réfractive, indispensable devant l’augmentation de la demande de chirurgie réfractive et la prévalence du glaucome dans la population.
Ensuite, les Drs Pascale Hamard et Paul Bastelica ont présenté un cas clinique de glaucome chronique à angle fermé. Il faudra penser à ce diagnostic devant un patient présentant à l’examen clinique une chambre antérieure profonde au centre, mais étroite en périphérie, avec un signe du limbe de Van Herick, et réaliser une gonioscopie dynamique au moindre doute.
Les Drs Esther Blumen-Ohana et Mathilde Huard ont ensuite exposé le cas d’un patient myope fort présentant un syndrome de dispersion pigmentaire. Cette association pourrait potentiellement être une contre-indication à la chirurgie réfractive par implant phake, cependant, la littérature ne mentionne pas de surrisque formel de dispersion pigmentaire induite par l’implantation d’ICL.
En conclusion, les Drs Ségolène Roemer et Antonio Bechara-Ghobril ont rappelé l’importance du suivi ophtalmologique après une chirurgie réfractive, et exposé les différentes options thérapeutiques pour des patients présentant des glaucomes après une chirurgie réfractive.

Session strabologie et pédiatrie
En introduction, les Drs Mitra Goberville et Alice Blériot ont parlé de chirurgie réfractive et de strabisme, rappelant l’importance du bilan orthoptique préopératoire, notamment en cas de forte amétropie, d’anisométropie ou de vision binoculaire altérée. Il faudra également informer les patients du risque de déséquilibre, avec une possible chirurgie oculomotrice au décours.
Les Drs Claude Speeg et Charlotte Errera ont ensuite réalisé une présentation sur les antiglaucomateux chez la femme enceinte. Les données permettant d’estimer le risque sont limitées, mais on peut parfois bénéficier d’une baisse physiologique de la pression intraoculaire au cours de la grossesse afin d’alléger le traitement médical.
Enfin, pour terminer cette session, les Drs Pascal Dureau et Sarah Grunbaum ont présenté les pièges en surface oculaire chez l’enfant et rappelé notamment qu’il ne faudra pas oublier les diagnostics de rosacée oculaire et de kératoconjonctivite vernale.

Session ptosis esthétique ou neurologique
Cette session a débuté par une présentation du Dr Rim Maalej sur le ptosis neurologique. Elle rappelait l’importance, devant tout ptosis, de l’examen oculomoteur ainsi que de l’examen des pupilles, qui permettront notamment de rechercher une atteinte du nerf III, un syndrome de Claude Bernard-Horner ou une myasthénie auto-immune. Ensuite les Drs Géraldine Chotard et Nawel Amar ont évoqué les autres ptosis liés aux anomalies de la paupière supérieure, avec, en particulier le ptosis aponévrotique, myogène, mécanique ou traumatique. L’examen clinique et l’interrogatoire permettront de distinguer ces différents mécanismes.

Session contactologie
Les Drs Marie-Aude Lureau et Houda Baiz ont relaté différents cas cliniques afin d’exposer les options thérapeutiques possibles en contactologie en 2023, avec entre autres l’orthokératologie ou encore les lentilles de freination myopique.

Session chirurgie réfractive sous l’égide de la SAFIR
Les Dr Cati Albou-Ganem et Agnès Lavaud-Thomas ont débuté cette session avec une présentation sur les idées reçues en chirurgie réfractive et la manière de les éviter.
Les Drs Françoise Froussart-Maille et Tom Manchart ont ensuite fait une présentation sur la trans-PKR, rappelant les avantages (sûre, efficace, moins douloureuse, avec une récupération visuelle rapide) et les limites (ablation guidée par mapping épithélial) de cette technique. Les Drs Pierre Levy et Florent Costantini ont ensuite parlé de la chirurgie de la presbytie, avec 3 principales techniques : la chirurgie de la cataracte, le PresbyLasik ou le Prelex.
Les Drs Béatrice Cochener et Anas-Alexis Benyoussef ont enchaîné sur un exposé des différentes techniques possibles : PKR, Lasik et Smile, rappelant que le choix entre ces différentes techniques sera guidé par l’information du patient sur leurs avantages et risques propres.
La session a continué avec les Drs Marie Maréchal et Alexandre Chingan, qui ont réalisé une présentation sur les implants à profondeur de champ étendue, rappelant qu’il existait une grande diversité d’implants avec une variété de designs optiques et de performances. Ces implants présentent un intérêt particulier en postchirurgie réfractive.
Pour finir cette session et cette journée de congrès, les Drs Christophe Panthier et Nicole Mechleb ont parlé de la cataracte et de la guttata, citant notamment les facteurs prédictifs de décompensation cornéenne postopératoire permettant de cibler au mieux les patients qui pourraient nécessiter une greffe de cornée combinée à la chirurgie de cataracte.