2023 sonnera le glas des ECN
Le décret paru au Journal Officiel le 8 septembre acte enfin la réforme du 3e cycle des études de médecine (repoussée d’un an à cause de la crise sanitaire). Concrètement, il signifie la fin des épreuves classantes nationales (ECN), mise en place il y a à peine 20 ans à la place du concours de l’internat. Accusées d’être un examen extrêmement stressant, encourageant le bachotage, l’accumulation de connaissances et non de compétences, celles-ci seront remplacées dès 2023 par deux types d’épreuves.

D’abord une session d’épreuves nationales dématérialisées, qui se tiendra au début de la troisième année du 2e cycle, afin de vérifier que l’étudiant « détient les connaissances suffisantes au regard des exigences du troisième cycle des études de médecine », explique le décret. Une session de rattrapage sera prévue pour les étudiants échouant à obtenir la note minimale (qui reste à définir) à cette première épreuve. Ceux qui réussissent à l’issue d’une des deux sessions passeront ensuite les examens cliniques objectifs structurés, qui cette fois viseront à tester leurs compétences. L’affectation dans une spécialité et une subdivision territoriale se fera enfin lors de l’analyse du dossier d’appariement. Celui-ci comprendra les vœux de l’étudiant ayant validé son deuxième cycle, ainsi que les notes obtenues aux épreuves dématérialisées et aux examens cliniques objectifs structurés, de même que les points de valorisation attribués respectivement au parcours de formation et au projet professionnel de l’étudiant. « Les résultats obtenus aux épreuves dématérialisées et aux examens cliniques objectifs structurés se voient appliquer une pondération différente en fonction des vœux de spécialités de l’étudiant. Cette pondération permet de l’orienter vers une spécialité en adéquation avec les compétences acquises, ses aptitudes pour cette spécialité ou un groupe de spécialités et les vœux de spécialités formulés », précise le décret. À partir de 2024, il n’y aura donc plus un classement unique pour les quelque 9 000 internes chaque année mais un classement par spécialité.
N. LeJannic