Echographie

Contrairement à la forme néovasculaire, la forme atrophique est le parent pauvre de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) sur le plan thérapeutique. Deux grandes difficultés se présentent à nous : trouver un mode d’action qui pourrait cibler une maladie avec des phénotypes divers et variés, et mettre au point un bon critère d’évaluation de l’efficacité des traitements. Il s’agit d’un véritable problème de santé publique car nous estimons aujourd’hui que 1,5 million de Français souffrent d’une DMLA, dont 20% d’une forme atrophique.

Après 10 années pendant lesquelles nous avons soigné par des injections intravitréennes de ranibizumab (Lucentis®, Novartis) et d’aflibercept (Eylea®, Bayer) nos patients atteints d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative, d’une occlusion veineuse rétinienne (OVR) ou d’un œdème maculaire diabétique (OMD), nous avons maintenant à notre disposition 3 autres anti-VEGF. Regardons ensemble leurs avantages et leurs limites.

Si la thérapie génique a dans un premier temps ciblé des maladies génétiques, notamment de la rétine, avec un premier débouché clinique approuvé par la Food and Drug Administration et l’Agence européenne des médicaments avec le Luxturna® pour les patients atteints d’une amaurose congénitale de Leber liée à une mutation du gène RPE65, elle présente aussi un intérêt dans les maladies acquises de la rétine par son apport pharmacologique faisant synthétiser par les tissus oculaires un agent pharmacologique et ce, de façon prolongée après une seule injection.

Les télangiectasies maculaires ou MacTel ((Macular Telangiectasia) de type 2 correspondent à une dégénérescence vasculaire et neurogliale bilatérale de la rétine maculaire qui se manifeste par l’association d’une atrophie de la rétine à des dilatations télangiectasiques de la maille capillaire maculaire qui commence en temporal de macula. Les symptômes apparaissent habituellement vers l’âge de 50 ans. Il s’agit d’une dégradation de la vision centrale qui s’approfondit très lentement.

La possibilité de traiter de manière efficace les affections du segment postérieur à l'aide de collyres pourrait apporter un soulagement aux patients en réduisant la charge thérapeutique liée aux injections intravitréennes ainsi que l'anxiété qu'elles suscitent. Plusieurs collyres sont actuellement évalués, et pourraient changer le paradigme thérapeutique de nos patients atteints d’un œdème maculaire.